Bonjour.
On a appliqué Pluvalor. On est à 100% sur l'eau de pluie avec 2 toilettes sèches et une "normale".
La taille du toit détermine le volume de la citerne. Si je me rappelle bien, il faut compter 15 ou 20 m³ de citerne par 100 m² de toit, la mesure étant prise au toit projeté au sol (c-à-d qu'on prend la superficie de la maison, sans tenir compte des pentes du toit. On a un toit rapporté au sol de 88 m² et une citerne de 20 m³ (jamais pleine : pleine à 65% pour le moment, et c'est juste après une période de fortes pluies, où on avait atteint les 75%). Le niveau d'eau est mesuré par une sonde pneumatique (pas d'électricité, pas d'entretien).
On utilise un préfiltre qui retient les crasses du toit (feuilles, pollens, poussières, sables, ...). C'est une chambre intermédiaire constituée d'une grille en béton perforée sur laquelle pose un mousse, et que l'eau traverse. Il faut le laver quelques fois par an.
On lave la citerne tous les ans environ au Kärcher.
L'eau tomber dans une citerne de 10m³ qui communique avec une 2ème citerne de 10 m³. L'eau est aspirée dans la deuxième (pas vraiment décantée...) via une crépine flottante. L'eau est aspirée par un Socarex de diamètre 32 mm.
Nous avons un groupe hydrophore avec ballon tampon. Nous devons le changer car la pression qu'il délivre n'est pas suffisante. Nous opterons pour un groupe
sans ballon tampon avec une pompe multi-étagée. cette pompe donne beaucoup plus de pression pour un débit donné. Le ballon évite à la pompe de démarrer à chaque consommation d'eau, et donc il économise du courant, mais la pression est irrégulière et baisse au fur et à mesure que le ballon se vide (ce qui donne des variations de température dans la douche ...). La pompe est montée sur silent-blocks et raccordée par des tuyaux souples, pour réduire les vibrations.
L'eau est filtrée 2 fois avec des filtres de grande capacité (filtres à chaussette Cintropur 32) : les chaussettes sont bon marché et changées tous les trimestres. Le premier filtre filtre à 25 µm, le second à 5 µm.
Nous avons ensuite un système de tuyaux souples qui nous permet de prendre notre consommation soit sur l'eau de ville (en cas de citerne vide, pompe foutue, gel, ...), soit sur l'eau de pluie, mais sans pouvoir connecter l'eau de pluie à l'eau de ville. Ce système a été approuvé par la SWDE.
Nous avons des vannes d'isolement avant et après la pompe, à la sortie des filtres, au départ vers la consommation.
Nous avons des anti-retours au départ de la consommation et à la sortie de l'eau de ville.
Les diamètres des conduites doivent être les plus grands possibles pour réduire les pertes de charges (au moins 1/2 ", parfois 3/4" ou 4/4 ").
Pour la consommation d'eau potable, nous n'avons qu'un point de prélèvement, à l'évier de la cuisine. On utilise le dispositif Cintroclear qui nécessite peu d'entretien (changement des cartouches tous les 18 mois environ). Le débit de cet appareil est très faible (de l'ordre d'un ou deux litres par minute) et ne permettrait pas qu'on l'emploie pour dériver tout un circuit d'eau potable : il faut l'utiliser là. Pour se laver les dents dans la SDB, on utilise une carafe d'eau potabilisée. L'eau a un excellent goût.
Pour la plupart des éléments, nous avons en général choisi des équipements plutôt haut de gamme, mais ça permet d'avoir peu ou pas d'entretien (changer les filtres, 4 x par an, pour pas cher). Nous sommes très satisfaits du résultat. A refaire, j'aurais sans doute prévu un traitement des eaux grises pour alimenter un bassin, comme le Pr Orszàgh. Noter qu'il organise en général fin août chez lui à Mons une après-midi de conférence dans son jardin. C'est très instructif.